Paris / La Plagne Montchavin - Jour 13 - Seyssel / Marlens

11 août 2022 / 66 km / 570 m D+

Nous traversons Seyssel en suivant la ViaRhôna. Un coup d’œil rapide au vieux pont et au nouveau.
Rapidement, nous prenons la départementale des gorges du Fier. Ça grimpe longuement (3-6%) mais très régulièrement.
Kanaï, poursuivi par des camions (il y a une carrière au centre des gorges) s’épuise. Elle n’aime pas ce genre de route. Il faut avouer qu’il manque d’air pour s’arrêter, même pour des vélos.
Pendant toutes la traversée nous sommes doublé par des équipages « club » de vélo de route. Leurs rythmes sur leur vélo carbone est beaucoup plus rapide. Entre les voitures et ces cyclo supersoniques, cela génère à la fois beaucoup de tensions et de frustration.

La route ne semble jamais finir de grimper. Rarement durement mais soutenue (on dépasse les 6/7% dans quelques virages à 14%).
Le paysage est grandiose et la montée stimulante, on devine au loin les reliefs du lac d’Annecy.
Kanaï et moi ne seront pas d’accord sur cette sortie des gorges du fier !
L’arrivée sur Annecy est moins intéressante. La traversée du centre d’Annecy toujours aussi chaotique : trop de piétons, trop de vélos avec des rythmes différents. Nous mangeons rapidement dans le parc face au lac en appelant quelques campings sur Doussard pour le soir. Ils sont tous complets !
Compatissants, ils nous acceptent au Camp Tillet à Marlens entre deux chalets. Cela n’ajoute qu’une bonne dizaine de kilomètres de piste cyclable à notre journée et nous restons sur notre route. Dix kilomètres de moins demain.

Nous prenons donc la piste cyclable du lac. Nous la connaissons, pas de découverte. Mais le paysage laisse chaque fois pantois.
Je regarde les parapentes voler, c’est une très belle journée, ils semblent boucler le petit tour du lac sans aucune difficulté.

La fatigue se fait sentir, l’air est étouffant, nous arrivons au camping de Marlens exténué. L’accueil est charmant pour un camping de cette taille. On nous accompagne à notre emplacement (nous ne l’aurions jamais trouvé).
Kanaï prends sa douche pendant que je monte la tente. Elle est morte. Est ce la fatigue accumulée ces treize jours de vélos ? Est ce les dénivelés de ces derniers jours ? Est la chaleur particulièrement intense aujourd’hui ? La lassitude ? Pour ma part, je me sens revivre depuis que nous sommes en moyenne montagne.

N’ayant pas fait de courses, nous décidons de manger au restaurant du camping. Entre riz saucisson, et restaurant le choix à été vite fait.

J’ai rarement vu un camping où il fait si bon vivre. Nous ne profitons malheureusement pas des deux piscines et toboggan. Je préfère jeter mon dévolu sur le bar. L’animation bat son plein jusqu’à 23h avant que le marchand de sable ne passe. Pour Kanaï il est passé beaucoup plus tôt ce soir.